Étude sur les effets de massothérapie dans les soins palliatifs

La massothérapie est de plus en plus utilisée en soins palliatifs afin d'améliorer la qualité de vie (QdV) et de réduire la charge symptomatique. Le dosage optimal des massages n'est toutefois pas clair.

L'objectif de la présente étude menée par Hunter Groninger et al. était de comparer trois stratégies de dosage des massages chez des patients hospitalisés recevant une consultation en soins palliatifs.

Une étude randomisée à trois bras a été menée dans un hôpital universitaire urbain afin d'examiner les effets de différents dosages de massage sur la qualité de vie et les symptômes. Le groupe I a reçu un massage de 10 minutes par jour pendant 3 jours, le groupe II un massage de 20 minutes par jour pendant 3 jours et le groupe III un massage unique de 20 minutes.

Le critère d'évaluation primaire était la question unique QoL de McGill. Les critères d'évaluation secondaires comprenaient le soulagement de la douleur et des symptômes, le sentiment de paix et la satisfaction vis-à-vis de l'intervention. Les données ont été recueillies à plusieurs moments : Ligne de base, avant et après le soin, et un jour après le dernier soin (suivi). Des ANOVA à mesures répétées et des tests t appariés ont été utilisés pour l'analyse statistique.

Les 387 patients participants étaient âgés en moyenne de 55,7 ans, majoritairement des femmes et en grande partie afro-américains. Les trois groupes ont montré une amélioration de la qualité de vie au moment du suivi. Il n'y avait pas de différences significatives entre les groupes. L'analyse a montré une amélioration immédiate de l'inconfort et de la douleur dans tous les groupes. Cependant, une amélioration durable de l'inconfort n'a été démontrée que dans les groupes ayant reçu trois massages quotidiens consécutifs (10 ou 20 minutes).

La massothérapie a montré des effets positifs chez les patients atteints d'une maladie avancée, indépendamment de la dose. Alors que la durée des séances (10 ou 20 minutes) a entraîné des améliorations à court terme, la fréquence des traitements (une fois vs trois jours) a été déterminante pour des effets durables.